À la plage, vous aimez construire des châteaux de sable avec vos enfants pour voir la mer les envahir. Mais, la marée n’est pas toujours au rendez-vous. Petite virée spatiale pour leur expliquer le pourquoi du comment.
Astronomie et marées
La position des astres joue un rôle prépondérant dans le phénomène des marées. Celles-ci se manifestent sur l’ensemble de la planète : tous les jours, le niveau de la mer monte et descend dans un endroit fixe du globe. On parle alors de « marée haute », ou pleine mer, lorsque le plus haut niveau est atteint et de « marée basse », ou basse mer, au plus bas niveau.
Ce mouvement est dû à la force résultant de l’attraction gravitationnelle et de la force centrifuge, deux forces opposées qui attirent la Terre vers la Lune et le Soleil tout en la repoussant. Son intensité varie selon la distance à la Lune : plus un point est proche, plus l’attraction est forte.
La marée haute se produit quand la force est directement dirigée vers la Lune (au zénith) ou à l’opposé (au nadir). La marée basse arrive lorsque la force est dirigée vers le centre de la Terre. À cause de la rotation de la Terre sur elle-même, les marées pleines et les marées basses alternent deux fois par jour et créent ainsi une marée semi-diurne. Comme la rotation de la Lune et la Terre ne se fait pas en même temps, l’heure des marées se décale de 50 minutes chaque jour. Le cycle complet se fait en 24 heures 50 minutes et 28 secondes.
Les différents cycles de marées
Enfin, les pleines mers sont alternativement fortes et faibles, il existe donc des marées à composante diurne.
Les marées diurnes présentent une seule basse mer et une haute mer par jour.
Les marées semi-diurnes ont deux basses mers et deux hautes mers par jour d’égale importance, comme en France. Les marées de type mixte varient comme leur nom l’indique.
Certaines marées sont dites « exceptionnelles » suivant la position que la Lune et le Soleil prennent par rapport à la Terre. Lorsque les deux astres sont alignés, l’attraction de la Lune et celle du Soleil s’additionnent. Elles provoquent alors une marée de vive-eau à la pleine lune et à la nouvelle lune. En position perpendiculaire, elles se soustraient, elles entraînent une marée de morte-eau.
L’amplitude d’une marée varie dans le temps, elle est faible quand il s’agit d’une morte-eau, forte dans le cas d’une vive-eau. Le marnage est la différence de hauteur d’eau entre la marée haute et la marée basse. Ces changements périodiques se mesurent en coefficients de marée. La morte-eau correspond à un coefficient 20, la vive-eau à coefficient 120. Entre les deux et par ordre croissant, on parle d’une morte-eau moyenne de coefficient 45, de marée moyenne de coefficient 70 et de vive-eau moyenne de coefficient 95.
L’étude de ces phénomènes a des répercussions pratiques dans les domaines économiques et touristiques, comme la prédiction des hauteurs d’eau pour les ports ou de la force motrice de ces marées pour les usines marémotrices. La recherche des caractéristiques des cycles de marées rend aussi de grands services aux particuliers. Vous pouvez rechercher une zone et un port et consulter le coefficient, l’heure et les hauteurs de pleine mer et de basse mer. Vous trouverez plusieurs sites internet fiables basés sur les prédictions de marées du Service hydrographique officiel du monde (SHOM), gratuitement sur toute l’année afin de planifier vos activités en mer (baignade, sortie en bateau, activités mer).
La pêche à pied se pratique suivant la réglementation à marée basse lorsque le coefficient de marée est haut, alors à vos seaux, bonne pêche !
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